Vous rêvez de vous lancer à votre compte en rachetant une entreprise déjà existante ? C’est une bonne idée, car la reprise d’un commerce ayant déjà fait ses preuves comporte bien moins de risques que la création d’une nouvelle activité.
Néanmoins, il est fondamental de bien analyser son projet pour mettre toutes les chances de son côté et ne pas se tromper dans son choix.
Vous avez consulté les annonces de fonds de commerce à vendre et vous en avez sélectionné quelques-uns en fonction de l’activité à reprendre, de l’emplacement et bien sûr de votre budget.
Dans cet article, vous allez découvrir les démarches à réaliser successivement pour mener à bien votre recherche du commerce idéal pour vous.
1re étape : le choix de l’activité
La première question à se poser est : quelles sont mes aspirations et mes compétences ? En effet, être motivé ne suffit pas toujours. Encore faut-il être humainement capable d’endosser les énormes responsabilités liées à la fonction d’un chef d’entreprise. Vous devez prendre conscience du bouleversement que cela va engendrer dans votre vie personnelle. Êtes-vous suffisamment disponible ? Êtes-vous soutenu par vos proches ? Êtes-vous prêt à accepter certains sacrifices ?
Vous devez choisir une activité à votre portée. Évaluez votre expérience professionnelle passée et, au besoin, formez-vous dans les domaines qui vous font défaut. La réussite d’un commerce ne se limite pas qu’aux éléments économiques et financiers, mais tient compte aussi de votre personnalité. C’est principalement vous qui allez fidéliser votre clientèle. Vous êtes le pilier de votre entreprise.
Choisissez également un secteur qui vous plaît, mieux, qui vous passionne. On est toujours meilleur quand on aime ce que l’on fait, quand on croit à son produit, quand on connaît son domaine.
Selon vos affinités et vos capacités, vous privilégierez la reprise d’un commerce de prêt-à-porter, de sport, de cosmétiques ou encore de bouche (boulangerie, traiteur, charcuterie, etc.). Certains secteurs sont plus porteurs que d’autres. Veillez à bien cerner les avantages et les inconvénients de la branche d’activité choisie.
2e étape : l’emplacement
Le succès d’un commerce dépend aussi de son emplacement. Celui-ci doit vous convenir par rapport à votre lieu d’habitation bien sûr, mais il doit surtout être dans un endroit à fort taux de passage et bien en vue.
Dans le jargon commercial, on parle souvent de zone de chalandise. Qu’est-ce que la zone de chalandise ? C’est tout simplement la zone géographique qui entoure le point de vente et d’où provient le plus gros de la clientèle. Quand vous connaîtrez votre cible c’est-à-dire le type de clients visés, vous devrez vérifier qu’ils sont bien présents dans cette zone.
Vous pouvez enquêter auprès de la Chambre de Commerce, observer l’environnement, interroger les commerçants. Pour cela, passez du temps sur le terrain. Évaluez l’attractivité d’un quartier, son dynamisme, ses projets d’évolution. La présence de certains lieux attirant du public comme une poste, une école, une enseigne connue (mais non concurrente) apporte forcément une clientèle supplémentaire. Adressez-vous à la mairie, à l’association des commerçants, à l’office du tourisme pour connaître les animations proposées. Renseignez-vous sur les projets d’urbanisme, la création ou non de zones piétonnes. Le local doit être facile d’accès : intéressez-vous aux stationnements, aux transports en commun, à la circulation.
3e étape : le prix
La reprise d’un commerce consiste généralement à racheter un fonds. Cela permet de démarrer tout de suite l’activité, et de générer immédiatement du chiffre d’affaires. Reprendre un fonds de commerce, c’est récupérer notamment une clientèle existante. L’agencement, le matériel et le mobilier nécessaires au bon fonctionnement de l’activité sont fournis également. Comprend obligatoirement dans le prix du fonds, le bail commercial 3/6/9, parfois l’enseigne, la marque, un brevet. En revanche, les murs commerciaux ne sont jamais inclus dans le prix.
Avant de vous porter acquéreur d’un commerce, vous devez avoir défini votre budget sachant qu’une négociation peut toujours être envisagée. Pour estimer son bien, le vendeur se basera sur la situation et l’état de son local, le chiffre d’affaires annuel, le bénéfice obtenu, les éléments corporels et incorporels mis à disposition. Le loyer dû au propriétaire des murs est aussi à prendre en compte.
En ce qui concerne le financement, une première approche de votre banque va permettre de savoir si vous pouvez obtenir un crédit au vu de votre apport personnel. Renseignez-vous également sur les aides proposées par l’État.
Une fois ces trois étapes franchies, vous pourrez affiner votre prospection puis approcher directement le ou les vendeurs. Après quelques échanges informels viendra la période de l’estimation chiffrée. Beaucoup de vendeurs ont tendance à surestimer leur affaire. À l’aide des documents et des informations recueillis, le mieux est de faire appel à un expert-comptable pour un calcul de rentabilité.
De votre côté, vous ferez un audit complet de l’entreprise et de son environnement en examinant les points forts et les points faibles, les améliorations possibles et leur coût, la concurrence, le profil de la clientèle, etc.
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